Son nom entier est le référentiel général d’écoconception de services numériques.
Nous vous proposons aujourd’hui d’en apprendre un peu plus sur ce référentiel qui vise à changer les mentalités sur la pollution numérique ainsi que les pratiques liées à l’utilisation des services et équipements numériques.
Le RGESN : origines, objectifs et cible
Le RGESN, ou référentiel général d’écoconception de services numériques, est un document de référence mené dans le cadre de la Mission interministérielle Green Tech et pilotée en collaboration avec :
- la DINUM (Direction interministérielle du numérique),
- le Ministère de la Transition Ecologique,
- l’ADEME,
- l’Institut du Numérique Responsable (INR).
Avec, pour objectif, de réduire la consommation globale des ressources informatiques et énergétiques mais aussi des équipements (utilisateurs, réseau ou serveur).
D’abord recommandé dans le rapport sur l’obsolescence logicielle remis au Parlement en juin 2021 par le Gouvernement français, le RGESN est l’un des engagements exprimés dans la feuille de route du Gouvernement publiée en février 2021.
Ce référentiel s’inscrit dans la continuité de l’article 16 contenu dans le chapitre 3 de la loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France qui proposait de rendre l’écoconception web obligatoire pour les sites internet de certaines entreprises.
Ce document est une réflexion approfondie sur notre usage actuel des technologies. Les points abordés vont au delà d’une simple recherche d’optimisation des performances.
Il doit s’utiliser en complément des autres référentiels et règlements déjà existants (selon la pertinence) :
- RGPD : règlement général pour la protection des données personnelles ;
- RGAA : référentiel général d’accessibilité pour les administrations (n’est pas une obligation pour la plupart des entreprises, mais est un outil intéressant pour plus d’inclusivité) ;
- RGS : référentiel général de sécurité ;
- RGI : référentiel général d’interopérabilité.
Pour le moment, les créateurs de ce document ne prévoit aucun label ou certificat basé sur le référentiel, cependant, il peut ainsi aisément être inclus dans une démarche RSE pour les sociétés. En effet, ce document contient des critères intemporels facilement quantifiables et adaptés à toutes les entreprises.
Un service numérique, c’est quoi ?
« Service numérique », on en entend parler, mais qu’est-ce que c’est, concrètement ? Le livre blanc conçut par l’alliance Green IT (AGIT) en 2017 décrit les contours du service numérique tel que suit : c’est un service qui répond à un besoin spécifique, avec une ou plusieurs fonctionnalités et des utilisateurs.
C’est une association :
- d’équipements dédiés au stockage, à la manipulation et à l’affichage d’octets : serveurs terminaux utilisateurs, box ADSL…) ;
- de logiciels empilés qui s’exécutent au-dessus des équipements ;
- d’infrastructures hébergeant et reliant les équipements ci-dessus : par exemple des centres de données ou les réseaux opérateurs ;
- tout autre service numérique tiers éventuel.
Ce référentiel concerne ainsi tous les services numériques, tels que les logiciels à installer ou en SAAS, les interfaces de programmation (API) ou encore… les sites web.
Les objectifs du référentiel général d’écoconception de services numériques
Le référentiel général d’écoconception de services numériques a 2 objectifs principaux :
- la réduction de la consommation de ressources informatiques ;
- la diminution de la contribution à l’obsolescence des équipements.
Chaque critère est établi sous la forme d’une question. Aussi, il existe seulement 3 réponses possibles : « oui », « non » et « non applicable ».
À qui s’adresse le RGESN ?
Le RGESN s’adresse à tous les professionnels travaillant à la conception d’un service numérique :
- chef·fe de projet,
- assitant·e à maîtrise d’ouvrage (AMOA),
- assitant·e à maîtrise d’œuvre,
- UX designer,
- graphiste,
- développeur·se web
- rédacteur·ice web…
- à toute personne en charge de la rédaction d’un cahier des charges pour la création ou la refonte d’un service numérique.
Que contient le référentiel général d’écoconception de services numériques ?
Le RGESN est découpé en 8 parties :
- Stratégie
- Spécifications
- Architecture
- UX/UI
- Contenus
- Frontend
- Backend
- Hébergement
Le contenu détaillé du référentiel général d’écoconception de services numériques est consultable sur le site de la Mission interministérielle.
Audit RGESN
En situation d’obligation légale ou bien simplement par soucis éthique et pour la communication, la tenue d’audits RGESN ou d’auto-évaluation en bonne et due forme est à envisager.
Notre agence propose des auto-évaluations RGESN et la création d’un page déclarative dédiée à l’écoconception de votre site web.
Tester son site web avec un outil d’audit
Vous ne l’avez pas pensé dans le sens de l’écoconception web et vous désirez savoir si votre site est vertueux et connaître les pistes d’amélioration. Ou bien vous avez confié sa conception responsable à une agence ou un professionnel du site écoconçu, mais vous n’êtes pas certain du résultat car votre site vous semble lent, peu accessible pour les personnes handicapées, peu fiable concernant le RGPD. Sachez qu’il existe de nombreuses solutions d’audit.
Certaines sont payantes ou conçues par des entreprises situées en dehors du territoire national, mais il existe un site d’audit de sites web 100% gratuit et conçu en France, dans le Finistère : Web Karbon.
Cet outil vous permettra notamment d’obtenir un score calculé à partir de certains critères issus du Référentiel Général d’Ecoconception de Services Numérique mais également d’avoir accès à des pistes concrètes pour optimiser votre site actuel ou en vue de préparer le projet de refonte de votre site internet.